
PANAMA

RENCONTRE D'UNE ÉQUATORIENNE À CASCO VIEJO
C'est au coin d'une rue du célèbre quartier Casco Viejo à Panama City que nous avons fait la rencontre de Paula. Cette équatorienne de 34 ans est arrivée depuis peu à Panama City.
Titulaire d'un doctorat en Chimie et Pharmacie elle commence à travailler pour Sur Chimica où elle y restera 2 mois. C'est finalement pour l'entreprise Pinturas Sur, spécialisée dans les peintures de maison, qu'elle jette son dévolu.
Dans cette entreprise, Paula travaille en relation avec des laboratoires puisque son rôle est de contrôler les pigments de chaque type de peinture. Ainsi elle va pouvoir conseiller les clients sur le type de peintures à choisir pour les différentes surfaces qui sont présentes dans une maison.
Toutefois son poste actuel n'est pas son premier choix de carrière. Elle a toujours rêvé d'être architecte d'intérieur mais son père, qui tient une pharmacie, l'a poussée à suivre la même voie que lui. C'est finalement par force de volonté et par le biais de son travail actuel qu'aujourd'hui, elle réussit à travailler en relation avec des architectes d'intérieur.
Le siège "la Fabrica" de l'entreprise est basé à San José. L'implantation de l'entreprise dans de nombreux pays d'Amérique du sud permet à certains de ses employés de devenir mobiles et de déménager facilement. C'est le cas de Paola, qui a tout de suite sauté sur l'occasion pour venir travailler à Panama City. Son choix s'explique par le fait que les salaires sont plus élevés au Panama qu'en Equateur. De plus elle se sent plus libre de ses mouvements dans la nouvelle franchise malgré les nombreuses règles qu'elle doit respecter souligne-t-elle.
Elle fait partie d'une petite équipe de quatre personnes avec un supérieur. Néanmoins elle travaille en autonomie et elle se rend seule voir ses clients. L'entreprise lui paye l'essence nécessaire dont elle a besoin et lui fournit même un téléphone de fonction. Elle travaille 8h par jour et fait des horaires similaires aux français (8h-17h). Un des autres avantages que lui octroie son entreprise est la rémunération d'heures supplémentaires.
La relation entre les chefs et les employés est très bonne nous apprend l'Equatorienne. Les salariés se sentent bien traités, et il y a une certaine facilité à prendre des jours de congés. Le gérant de la franchise a beaucoup d'employés mais il est aimable et sait rester accessible.
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UN MODE DE MANAGEMENT PROPRE À LA CULTURE LATINO-AMÉRICAINE
Faire des affaires en Amérique Latine ou avec des partenaires issus de cette région exige de connaître les ressorts de la culture latino-américaine. Depuis plus de dix ans, l’Amérique latine se développe à un rythme soutenu aussi bien sur sa capacité démocratique qu’économique. Le continent attire de plus en plus d’entreprises européennes ainsi que leurs managers. Ces derniers doivent comprendre la culture ainsi que le management local afin d’appréhender au mieux leurs équipes.
Les employés privilégient les entreprises où la distribution du pouvoir est égalitaire, les structures collectives sont fiables et le niveau de risque peu élevé. Les aspirations des employés et managers sont sensiblement identiques dans tous les pays d’Amérique latine mais il existe toutefois un décalage entre leur vécu et leurs attentes, excepté au Costa Rica où le vécu est évalué plus positivement. Ce décalage est le facteur d’un profond désir de changement. L’Amérique latine se distingue par le fait que les attentes sont plus élevées concernant les compétences des dirigeants : créer et partager une vision du futur, orienter la performance, travailler en équipe, faire participer. Le manager latino-américain se doit d´être charismatique, exigeant pour lui et les autres, participatif et très humain. Le dernier point marque la grande différence entre le manager européen et latino-américain, où il est attendu sur son empathie et sa sensibilité. La relation entre un employé et son manager est cordiale et apaisée. La pensée positive est impérative en évitant toute contradiction.
Résumé d’un article tiré du journal du net. Nous pouvons, à travers notre immersion de 4 mois, comprendre et affirmer ces propos.
Source
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PANAMA CITY
Lors de notre séjour au Panama nous avons pu rencontrer une famille française installée depuis peu à Panama City, capitale du pays et ville en pleine croissance. Elle nous a fait part de plusieurs informations que nous avons pu confirmer lors de notre séjour .
Le salaire minimum au Panama s'élève à 310 $US mensuel. Le Coût de la vie est relativement bas et les avantages fiscaux intéressants.
Panama city attire également des expatriés du monde entier en raison des nombreuses opportunités professionnelles qu'elle présente dans différents secteurs. Ce sont les secteurs des services, de la finance, du commerce et du tourisme qui contribuent le plus à l'économie du Panama, sans oublier les activités maritimes du canal de Panama.
Par ailleurs, le secteur de la construction est en pleine croissance dans cette ville, attirant de plus en plus d'investissements étrangers. Depuis plusieurs années, les bâtiments, comprenant des gratte-ciels, des immeubles de bureaux et hôtels de luxe font leurs apparitions dans la capitale.
La forte présence d’écoles françaises de qualités a notamment attirée nos interviewés à venir habiter ici avec leurs deux enfants.
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BIENVENIDO A LA CASA, CM AMERICA GROUP
Aujourd'hui nous avons retrouvé Ines, une Panaméenne de 25 ans, rencontrée il y a 3 ans à Buenos Aires. C'est avec grand plaisir qu'elle nous accompagne dans les locaux de l'agence de publicité qu'a fondé sa tante avec 3 autres collaborateurs il y a maintenant 15 ans. Les locaux se trouvent dans un des quartiers résidentiels de la capitale à 25 minutes du centre.
A peine étions nous arrivés sur le seuil de la porte, que nous nous sommes sentis attirés dans l'ambiance du monde de la publicité. Sur la porte d'entrée nous pouvons voir les figures des 4 collaborateurs peintes de façon burlesque.

Une fois entrés dans l'agence, Ines nous apprend que c'était la maison de sa grand-mère. Les pièces où elle jouait autrefois à cache-cache avec ses cousins étant petite, se sont transformées en bureaux modernes et en salles de réunions. Cela a une forte répercussion sur l'ambiance familiale de l'agence: "la agencia es como una casa"*
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Les 2 personnes invitées à participer à l'entretien sont Manuel et le directeur artistique Richard.
Manuel travaille depuis 10 ans au département "diseno y creatividad". Il n'était pas destiné à travailler dans la publicité mais son goût prononcé pour la rédaction et la photographie le conduit à se plonger dans cet univers. Cela fait maintenant 10 ans qu'il travaille dans ce département et semble satisfait de sa situation professionnelle. Il se sent bien au sein de l'entreprise et la publicité semble lui apporter l'apprentissage et la diversité intellectuelle qu'il recherche dans le métier qu'il fait.
En 15 ans d'existence l'agence a connu quelques changements. Elle a triplé ses effectifs et a changé de nom.
Elle ne s'est pas développée grâce à des campagnes, elle a plutôt préféré jouer sur son côté créatif qui est très important pour ce genre d'agence "la creatividad es una solucion de problema**" nous souligne le directeur artistique.
Concernant le management, les règles à suivre ne sont pas autant planifiées que dans les entreprises occidentales. L'agence de publicité utilise un management libéral, il n'y a pas d'horaire fixe et pas de service Ressources Humaines. Ce qui manque à l'entreprise c'est la venue de nouveaux clients, et la taille de l'entreprise entre en jeu. En effet, les potentiels clients sont plus attirés par des grands groupes déjà connus dans le milieu de la publicité.
Au Panama le turnover est très important et beaucoup de sociétés n'ont pas de culture d'entreprise. Une fois de plus nous sommes confrontés à cette problématique "Pourquoi le turnover est-il si important en Amérique Latine ?". A cette question Raymond nous répond que le caractère des gens peut se référer aux climats et aux saisons. Il sous-entend par là que les gens se sentent plus libre et vivent au jour le jour. En effet en Amérique latine les saisons ne sont pas distinctes comme en Europe et les températures ne varient pas beaucoup.
La Publicité a beaucoup changé avec le marketing digital et les demandes des clients se sont diversifiées. Les clients sont attachés à l'image de leur marque et il est difficile pour eux de changer. Certains clients préféreront une publicité qui touche plus au visuel, tandis que d'autres se tourneront vers une publicité auditive qui passe à la radio (c'est le cas de la politique notamment).
Il est donc très difficile de cerner les goûts des clients et de réaliser réellement ce qu'ils recherchent. D'autant plus lorsqu'il faut switcher entre plusieurs projets en même temps. Manuel, tout comme d'autres employés de l'agence, peut passer plus de 8 heures sur un projet qui pourra être refuser en quelques secondes par un client insatisfait. C'est très frustrant et c'est un des côtés négatifs du métier. Malgré cela, pouvoir switcher entre plusieurs projets, permet à Manuel d'aboutir à des résultats innovants.

Cet entretien nous a appris que les agences de publicité sont à peu près similaires. Ils doivent souvent travailler dur, et se battre pour des projets pour lesquels ils sont en compétition avec d'autres agences. Mais ce que nous a le plus appris cet entretien, c'est le style de publicité opéré au Panama. Lorsque Manuel nous a montré sur son ordinateur des exemples de projets, nous avons pu constater que les publicités visuelles étaient beaucoup plus colorées qu'en France avec une pointe d’humour pour atteindre les consommateurs.
